Au revoir la banque et les ressources humaines, la jeune génération se reconvertit en fromagers.

Au revoir la banque et les ressources humaines, la jeune génération se reconvertit en fromagers.

1 octobre 2017
Lassés du marketing, du management ou encore de la finance, ces quatre jeunes fromagers ont choisi de s’éloigner de leur domaine de compétence initial, et de lancer leur propre fromagerie.
Avoir sa propre fromagerie ? L’idée a peut-être déjà traversé la tête de tout bon passionné de frometon, mais encore faut-il aller jusqu’à changer de vie. Ces jeunes fromagers n’ont pas toujours eu les mains derrière le comptoir… En quête de sens dans leur vie professionnelle, de contacts humains et de gourmandise, ils se sont lancés dans l’inconnu avec la même passion du produit. Depuis, ils ne regrettent rien !

De la banque au fromage : Clément Brossault de la Fromagerie Goncourt, Paris

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Le parcours de Clément Brossault n’est pas des plus classiques. En effet, après plusieurs années à travailler dans le secteur de la banque, le jeune homme a voulu changer de vie. Son goût pour le commerce et le fromage l’a poussé à ouvrir sa boutique, la Fromagerie Goncourt.
 
C’est à bicyclette (son autre passion) que Clément s’est lancé dans un tour de France des fromages. Sac sur le dos, il est parti à la rencontre des producteurs, des affineurs et des détaillants allant même jusqu’à planter sa tente chez eux pour apprendre et se nourrir de leur savoir-faire ! Pendant plusieurs mois, il a assisté aux fabrications, « ça m’a encouragé à me lancer, il y avait de bons fromages et un bon esprit, j’ai senti qu’il y avait de la place pour les jeunes ».
 
Aujourd’hui, la fromagerie Goncourt accueille plus de 400 amateurs de fromage par semaine. On y trouve une sélection variée de fromages provenant de la France entière, dont Clément connaît la moitié des producteurs et leurs processus de fabrication.

Cécile Broquere et Nina Alaimo de la Crémerie du Faubourg à Montpellier

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L’une est fan de roquefort, l’autre changerait apparemment de fromage préféré tous les jours. La Crémerie du Faubourg est le fruit d’une reconversion en duo, celle des amies Cécile Broquere et Nina Alaimo. La première faisait du management dans l’hôtellerie, la deuxième travaillait dans les ressources humaines. Pendant leurs études de commerce et marketing, là où elles se sont rencontrées, leur amour du fromage s’exprimait déjà lors de soirées vins et fromages avec leurs copains. Aujourd’hui, c’est le lien établi avec les clients comme avec les producteurs qui les rend fières.

De la finance au fromage : Charlène Bouy, Fromagerie Charlicot, Paris

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Avant d’être fromagère à plein temps, Charlène Bouy se partageait entre le cabinet de conseil financier dans lequel elle travaillait la semaine et la vente de fromage sur les marchés le week-end. Ses dix années à faire les marchés lui ont donné l’idée de lancer sa fromagerie parisienne. Depuis, c’est « le bonheur ». « J’illustre ma nouvelle vie par rapport à celle dans la finance par le passage de la ballerine aux baskets colorées », s’amuse-t-elle. Même avec 60 à 70 heures par semaine, aucun regret, car comme Charlicot, le surnom que lui donne son père, le dit, « le fromage c’est la vie ».
 
Ces jeunes fromagers ont tous un point commun, ils sont passés par l’IFOPCA, l’Institut de formation des commerces alimentaires. Si l’aventure vous fait rêver, celui de Toulouse propose même un centre de reconversion avec huit apprentis en alternance. Ou comment se faire la main avant de se lancer dans la fromagerie.

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