Le fromage 2.0

Le fromage 2.0

1 mai 2017
Les modes de consommation du fromage évoluent. La grande distribution reste leader, mais les amateurs recherchent à nouveau le conseil et la proximité, avec leur fromager de quartier ou en se faisant livrer à domicile. C’est le métier des Nouveaux Fromagers.

Les Nouveaux Fromagers

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Olivier Birade et Arthur Bernard sont tous deux diplômés de l’ESSEC. Mais c’est le fromage qui les a réunis. Le premier est originaire de Jurançon, dans le « Béarn profond », le second a grandi en Auvergne. En prise directe avec leur temps, à l’ère du digital, ils ont mis leur formation au service de leur passion. Fin 2013, ils créent « Les Nouveaux Fromagers », qui envoient tous les mois à leurs abonnés pour 19,90 € une box contenant quatre fromages. Pour les amateurs sans bons fromagers près de chez eux ou un peu paresseux, c’est une aubaine. Olivier Birade en dit plus à Qui Veut Du Fromage.
 
Comment est née l’entreprise « Les Nouveaux Fromagers » ?
Aucun site de qualité, moderne, n’existait en 2013 autour du fromage. Nous avions envie de faire découvrir les fromages que nous aimions, difficiles à trouver, les brebis de montagne pour moi, le saint-nectaire pour Arthur. Nous nous sommes inspirés des sites de vente de vin pour proposer un outil ludique, décontracté, de livraison à domicile, tout en conservant l’aspect terroir. Nous voulons donner envie aux Français de retrouver le goût du fromage artisanal.
 
Quel a été l’accueil des professionnels ?
Très bon. J’ai suivi une formation de crémier-fromager, je suis allé traîner à Rungis où Yves Cremer, spécialiste du fromage fermier, m’a pris sous son aile et m’a ouvert son carnet d’adresses. Les producteurs nous apprécient, car nous leur offrons une vitrine et leur faisons remonter les avis des consommateurs.
 
Pourquoi une box ?
C’est un modèle intéressant, car nous n’avons pas besoin d’un stock permanent. Après avoir choisi les fromages du mois, nous avons une semaine de travail intense de découpe, d’emballage et de mise en boîte, d’abord seuls puis, aujourd’hui, avec des partenaires. Le fait d’encaisser d’abord les abonnements nous permet aussi de nous constituer de la trésorerie. Nous avons pu monter le projet à deux en mettant « seulement » 10 000 € chacun.
 
Le fromage est un produit frais, décider de l’envoyer par courrier a-t-il été facile ?
Nous avons testé tout un tas d’emballages isothermes pour trouver le bon, et nous avons choisi une box qui entre dans 80 à 90% des modèles de boîtes aux lettres, ce qui nous permet de l’envoyer par Colissimo. Le seul souci, c’est l’absence non signalée d’un abonné, je vous laisse imaginer ce qui se passe dans une boîte aux lettres en plein soleil pendant quelques jours…
 
Qui sont vos clients ?
Contrairement à une idée reçue, ce ne sont pas les bobos parisiens. Paris représente environ 30 %, les grandes villes 10 %, le reste, c’est la Province, des villes moyennes, des villages.
 
Quel est l’avenir des Nouveaux Fromagers ?
Nous capitalisons sur la marque. Nous avons un gros projet de livre pour la fin de l’année, nous allons lancer d’autres offres, confitures, charcuterie, vin, par exemple, et nous n’excluons pas de vendre des produits en épiceries.

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