"Je ne pouvais imaginer que le fromage faisait autant partie de la vie des Français"
Quiveutdufromage : Raphaël, vous qui avez vécu au Brésil, comment avez-vous appréhendé la "culture fromage" française en arrivant dans l'Hexagone ? Y étiez-vous préparé ?
Raphaël Rego : Avant d’arriver en France, j’ai vécu en Australie. J’habitais avec des Français, dont ma future épouse. Ils me parlaient de la culture du fromage en France, des variétés de fromages qui existaient là-bas. J’étais très étonné quand ils m’expliquaient que pour eux, le meilleur des dîners était composé de vin et de fromages. Cela me paraissait incroyable, voire absurde, depouvoir se contenter de fromage pour un repas. Je ne pouvais imaginer que le fromage faisait autant partie de la vie des Français, de leurs habitudes culinaires. Je l'ai réalisé en arrivant en France. D’ailleurs, grâce à ma femme notamment et à sa famille, je me suis mis rapidement à apprécier toutes sortes de fromage et à prendre l’habitude d’en manger régulièrement. Au Brésil, le fromage prend beaucoup moins de place dans la cuisine.
QVDF : Quels fromages français vous ont le plus surpris en arrivant ?
RR : Tout d’abord, le roquefort. En France, le roquefort a un goût beaucoup plus prononcé qu’au Brésil. Ensuite, le fromage qui m’a également beaucoup surpris est le Mont d’Or, que l'on sert... à la cuillère. On ne peut imaginer, en voyant ce fromage à croûte dure, qu’à l’intérieur sa pâte est si coulante.