Quel est votre fromage préféré ?
C’est l’abondance. Je suis passionné par ce fromage. Ça fait plus de huit ans que j’en fabrique. C’est difficile à réaliser mais quand on réussit c’est vraiment bon. La fabrication est très intéressante. Je suis fier d’être un acteur de ce fromage pour conserver cette qualité et cette tradition. Et aussi transmettre le savoir-faire à la génération suivante.
Vous avez également rencontré votre femme, elle aussi originaire du Japon, en Savoie ?
Oui, j’ai rencontré ma femme japonaise en France. J’étais étudiant à l’école de transformation laitière, Mamiko commençait ses études à Chambéry. Sa spécialité c’était la démographie, rien à voir avec le fromage ! Après notre rencontre, elle s’y est intéressée aussi. Elle a passé un bac pro agricole à distance et aujourd’hui, elle est affineuse.
Quel est votre projet aujourd’hui ? Vous souhaitez rester en France ?
Notre rêve c’est de fabriquer de l’abondance, de A à Z, de l’élevage à
l’affinage. Et pourquoi pas aussi un peu de reblochon, de tomme. Nous cherchons donc une ferme depuis cinq ans. Dans la région, il est difficile de trouver un terrain à reprendre mais c’est ce que nous voulons faire car nous sommes tous les deux passionnés par le fromage. En France, l’agriculture et la fabrication de fromage reste protégée, comme autrefois, grâce aux appellations et à la mentalité paysanne.