Bien manger, une affaire de nutriments ? Pas seulement ! En sollicitant tous nos sens au moment du repas, on fait un grand pas vers le mieux manger. Démonstration avec le fromage.
Un sandwich avalé devant son ordi ou en papotant avec les collègues... Un plat du jour englouti en moins de 10 min... Au quotidien, nous sommes souvent en « mode automatique » lorsqu'il s'agit de s'alimenter.
Résultat : nous ne sommes plus à l'écoute de notre faim, mangeons « parce qu'il le faut » (bah oui, il est déjà 13h), avec parfois à la clé des soucis digestifs et des problèmes de poids.
Il faut en moyenne 20 minutes pour que notre estomac signale à notre cerveau qu'il n'a plus faim. Prendre le temps de savourer son repas est donc une nécessité !
Il faut en moyenne 20 minutes pour que notre estomac signale à notre cerveau qu'il n'a plus faim. Prendre le temps de savourer son repas est donc une nécessité !
Alors à l'heure du repas, on éloigne son portable et on prend le temps d'apprécier les aliments avec tous nos sens. Ainsi, on se reconnecte à nos sensations, dont celle essentielle de satiété.
Avec sa riche palette de saveurs, couleurs et textures, le fromage se prête parfaitement à cet exercice, à transformer en saine habitude.
Dévorer... des yeux !
Notre vue est l'un des premiers sens sollicités : on « mange » d'abord avec les yeux. Quelques herbes ciselées ajoutées en touche finale sur une poêlée lui donnent plus de panache.
Un fromage servi sur un plateau avec quelques noix ou fruits secs a plus de style que ce même fromage présenté simplement dans sa boîte. Le goût des aliments n'est pas affecté, mais notre perception du plat, oui.
Un fromage servi sur un plateau avec quelques noix ou fruits secs a plus de style que ce même fromage présenté simplement dans sa boîte. Le goût des aliments n'est pas affecté, mais notre perception du plat, oui.
Une assiette terne, préparée à la va-vite, ne nous donnera pas l'envie de nous y attarder voire même d'y goûter... Alors on soigne la présentation de nos assiettes !
Mis au menu, le fromage nous en met plein la vue : piqué artistique du bleu Saint Agur, jolie croûte orangée d'un Saint Albray... On observe les couleurs et les formes. On joue avec elles si l'on prépare son repas pour composer une assiette « qui nous donne envie », en associant les fromages avec des légumes colorés, des herbes vertes, etc.
L'odeur met l'eau à la bouche...
Les effluves d'un gratin encore au four suffisent à nous faire saliver. L'odorat joue un rôle clé dans l'alimentation.
Pour en prendre conscience, il suffit de humer quelques instants son plat avant de l'attaquer. Quels ingrédients se distinguent ?
À chaud, le fromage répand une odeur réconfortante. À froid, certaines pâtes dégagent plus d'arômes que d'autres. Un nez fort ne sera pas forcément suivi d'un goût puissant. Faites l'expérience avec un camembert, un munster ou encore un maroilles !
Arômes beurrés, ammoniaqués, de foin, de levure, de pain... Il n'y a pas de bonne ou mauvaise réponse. L'idée est ici d'être à l'écoute de ses perceptions.
Arômes beurrés, ammoniaqués, de foin, de levure, de pain... Il n'y a pas de bonne ou mauvaise réponse. L'idée est ici d'être à l'écoute de ses perceptions.
Le son de la mastication
Une croûte de pain qui craque, une chips qui croustille, une noix qui croque sous la dent... Les sons émis lors de la mastication (bouche fermée, bien sûr !) participent à l'expérience culinaire et stimulent l'appétit.
L'ouïe est un sens laissé pour compte lorsque l'on prend ses repas dans une ambiance bruyante. D'où l'importance de s'isoler de temps en temps ou de profiter de son repas en petit comité afin de savourer le contenu de son assiette avec tous ses sens, ouïe comprise.
On croque dans un Mozzarella stick croustillant et on en apprécie le cœur fondant. On savoure ses crudités croquantes avec un dip onctueux au Carré Frais...
Le repas se transforme alors en une expérience sensorielle complète.
Le goût, bien entendu
Avec nos milliers de papilles, nous sommes capables d'identifier de nombreuses saveurs. Le sucré, le salé, l'amer, l'acide... et l'« umami » (que l'on traduit comme le « délicieux »), la cinquième saveur dont le fromage est gorgé !
Pour apprécier toute la palette de goût de son assiette, on déguste notre plat par petites bouchées que l'on mâche soigneusement : la salive est un parfait vecteur de saveurs et les enzymes qu'elle contient pré-digère les aliments.
Prenez une bouchée de fromage, mâchez-la et gardez-la en bouche quelques instants, aux contacts des papilles, pour identifier ses saveurs.
On apprécie alors les cristaux d'un Holland Master, la douceur lactée d'un fromage frais, la puissance tempérée ou les notes de noix d'un fromage bleu...
De plus, prendre le temps de mâcher facilite la digestion et permet au sentiment de satiété de s'installer. Une bonne habitude à prendre.
La variété de textures
Enfant, le toucher participe directement à l'éveil du goût. Adulte, manger avec les doigts est plutôt mal perçu dans nos pays occidentaux. Alors on apprécie la texture des aliments différemment : à la force de nos mandibules.
Là encore, les fromages permettent d’appréhender une multitude de textures : le fondant d'un fromage cuisiné à chaud (raclette RichesMonts...), le crémeux d'un fromage frais (Caprice des Anges...), le moelleux d'une pâte molle (Vieux Pané...), la densité d'un fromage à pâte pressée (Etorki...).
La vue, l'odorat, l'ouïe, le goût et le toucher : tous nos sens sont stimulés au moment du repas. En y prêtant attention, ils nous invitent à ralentir, à savourer pleinement le contenu de notre assiette... et à manger ainsi à notre faim, ni plus, ni moins !
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