Manger bio ou local : que privilégier ?

S'alimenter avec des produits frais, bons pour la santé, sans que cela ne pèse ni sur notre budget, ni sur l'état de notre planète : une équation qui tient bien souvent du casse-tête !

 

Que mettre alors dans son panier de courses ? Quels compromis faire ? Nos pistes pour vous guider.

Une ou deux fois par semaine, on essaie autant qu'on peut de passer au marché, à côté de son bureau (entre midi et deux par exemple) ou de la maison (le week-end).


Sur place, on privilégie les petits stands, souvent tenus directement par les producteurs locaux, avec lesquels on peut échanger (d'où viennent leurs produits ? quelles sont leurs pratiques de production ?).


En achetant en direct, sans intermédiaire, on fait des économies et on s'assure aussi de la fraîcheur des aliments.


Produits localement et récoltés dans les jours qui précèdent, les fruits et légumes ne pâtissent pas d'un transport trop long et de passages successifs en chambre froide.

 

Au marché, certains agriculteurs proposent des fruits & légumes produits selon un cahier des charges proche de celui de l'agriculture bio, mais ne se font pas labelliser pour des questions de budget. Une manière de consommer (presque) bio et local, à moindre coût.

Si l'on n'a pas le temps de passer au marché, on pense à l'option « AMAP ».

 

Ces Associations pour le Maintien de l'Agriculture Paysanne proposent notamment des abonnements « fruits & légumes » à l'année. Production locale et raisonnée voire bio, respect de la saisonnalité, prix au kilo intéressant, vente en direct... Agriculteurs comme acheteurs sont gagnants.

 

Si l'on trouve le système d'abonnement trop contraignant, on peut se tourner vers des groupements de producteurs locaux tels que La Ruche qui dit oui ! (commande en ligne) ou des points de vente qu'ils gèrent directement. Ces magasins de producteurs se multiplient en périphérie des villes et proposent des produits locaux, à prix justes.

Manger bio, c'est l'idéal. Mais pas à tout prix. Car le bio peut aussi avoir un coût environnemental, si les aliments sont produits à des milliers de kilomètres.

 

Les oranges bio d'Afrique du Sud, les citrons bio du Chili ou encore les kiwis bio de Nouvelle Zélande... on dit non. D'autant qu'ils sont souvent vendus suremballés en supermarché.

 

Manger de saison et local, celui permet de faire des économies tout en redécouvrant des produits du terroir : kiwis français de l'Adour en automne, clémentines de Corse ou endives du Nord en hiver, fraises Gariguette et asperges vertes françaises au printemps, abricots du Roussillon gorgés de soleil l'été...

 

S'adapter aux produits de saison permet de développer sa créativité culinaire. Plutôt que de toujours se tourner vers les légumes que l'on « maîtrise » (carotte, oignons, tomates...), on apprend à cuisiner le chou-rave, les panais ou topinambours... Des légumes qui ont aussi l'avantage d'être bon marché en pleine saison.

 

Pour trouver l'inspiration, on interroge les producteurs qui ne manquent pas de conseils pour sublimer leurs fruits et légumes, et l'on fait le plein d'idées recettes, sur Quiveutdufromage.com notamment !

Fruits d'un terroir, les fromages AOP (Epoisses Berthaut, Maroilles Fauquet, Parmigiano Reggiano Giovanni Ferrari...) sont élaborés avec du lait collecté localement, produit selon des pratiques strictement encadrées. Pas de doute, ils s'inscrivent bien dans le « consommer local » et de qualité.

 

De nombreux autres fromages français sont également produits avec du lait collecté dans un périmètre limité, autour de leur fromagerie. Tous ne bénéficient pas d'une AOP ou d'un label bio, mais un nombre croissant s'appuient sur des chartes d'élevage exigeantes et s'engagent dans des pratiques de production plus responsables (limitation des émissions de gaz à effet de serre, économies d'eau, développement d'emballages recyclés et recyclables...).

 

Consommer ces fromages, c'est aussi soutenir un bassin d'emploi et favoriser le développer de l'économie locale et française. Un choix qui a du sens !